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La femme en vert de Arnaldur Indridason

10 Décembre 2008, 21:15pm

Publié par Rêve

On peut lire ce livre comme une enquête à la "cold case" (un vieux squelette est retrouvé par hasard...).

On peut le lire comme la description de l'enfer vécu par une femme sous l'emprise de son mari qui la bat, le récit de la violence dans une famille pauvre en Islande.
"Il savait parfaitement que personne et surtout pas Dieu n'allait aider sa mère à se débarrasser de Grimur. Il savait parfaitement que Dieu était le créateur omnipotent et omniscient du ciel et de la terre, que c'était Dieu qui avait créé Grimur, comme tous les autres êtres, que c'était Dieu qui maintenait le monstre en vie et qui lui permettait de s'en prendre à sa mère, de la tirer par les cheveux sur le plancher de la cuisine et de lui cracher au visage. Et puis, parfois, Grimur en avait après Mikkelina, cette satanée débile, et il battait la mère en se moquant de la fillette. D'autres fois, il s'attaquait à Simon, lui donnait des coups de pied ou des gifles d'une telle force qu'une des dents de sa gencive supérieure aurait pu se déchausser et qu'il crachait du sang.
Jésus le gentil frère. Le grand ami des enfants
."

On peut le lire comme le récit d'un processus de résilience, pour les enfants qui survivent comme le groseiller qui résiste aux saisons et donne ses fruits chaque année malgré "ses branches tordues et dénudées".

On peut le lire comme la recherche de l'enquêteur sur lui-même (les personnes disparues, perdues, les deuils, les pertes, les séparations, la culpabilité).
"-Nous passons notre temps à attendre la fin du monde, ajouta-til ensuite. Qu'elle se manifeste sous la forme d'une comète ou d'autre chose. Nous avons tous notre fin du monde personnelle. Certains vont même jusqu'à l'attirer. Certains la désirent. D'autres tentent d'y échapper. Ils la redoutent. Lui témoignent du respect. Ce n'est pas ton cas. Tu ne t'abaisserais pas devant quoi que ce soit. Et tu ne redoutes pas ta petite fin du monde personnelle."


On peut le lire comme un témoignage sur des vies humaines, une  description de relations de couples, de relations parents-enfants.
"Il pensait à ces enfants qui ne connaissent jamais vraiment leurs parents. Qui ne parviennent jamais à savoir qui ils sont en réalité.(...)Il pensait à la façon dont les parents maintenaient parfois leurs enfants à distance jusqu'à ce que leurs relations se résument à des comportements convenus et polis, minées par le mensonge né de l'expérience commune bien plus que construites sur un amour authentique."

Commenter cet article
C
On en mange bien en France...
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R
<br /> mais euh....<br /> <br /> <br />
C
Mais on ne peut pas le lire comme une recette de capelettis :(
Répondre
R
<br /> on ne mange pas de capellettis en Islande !<br /> <br /> <br />